Schlegel

C’est la première fois que j’enseigne pour un long moment (une demi-année) la séquence « régulière » de cinquième secondaire (Culture, société et technique). Même si cette séquence est prescrite à quatre cours par cycle, en réalité, comme dans plusieurs écoles, et pour des raisons purement administratives, on la donne à six cours par cycle. Cela confère donc à l’enseignant plus de temps avec les élèves et, pourquoi pas, de la latitude quant aux contenus abordés. C’est aussi la seule séquence avec les graphes au programme. J’ai jusqu’à maintenant beaucoup de plaisir à enseigner les graphes puisque c’est un sujet très vaste avec de nombreuses applications (mathématiques) fort ingénieuses (mais encore faut-il s’y intéresser!)

Ainsi je suis assez fier de mes élèves qui ont terminé cette semaine un petit projet d’origami modulaire. Au menu, dodécaèdres réguliers en Post-it, diagrammes de Schlegel, cycles hamiltoniens, et un peu d’histoire des mathématiques.IMG_0506.JPG

Dessiner le diagramme de Schlegel de certains polyèdres n’est pas une tâche facile ! Bravo !

Ne soyez pas gênés!

… ou à propos de « ne pas voir ».

Cette vidéo de Numberphile renferme un extrait que je trouve absolument savoureux. Le grand John Conway y relate sa première rencontre, à Cambridge, avec la suite qui porte aujourd’hui son nom (Look-and-Say sequence en anglais).

La leçon est claire : “so, there’s no need to be embarassed if you didn’t get to what this sequence consists of“.

Au fait j’ai vu ce problème, dans des manuels scolaires du secondaire, et il faudrait faire aussi la recherche dans les manuels du primaire, et combien d’autres pas du tout triviaux, coincés anonymement entre deux lots de questions de routine… à quoi pense l’élève de première secondaire qui doit résoudre ce problème le soir, seul, en devoirs, pour le lendemain (et à qui on n’a pas dit qu’il avait le droit, en apprentissage, de ne pas « voir » sur-le-champ)?